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Influenceur : le métier de la controverse en Afrique. Peut-on y gagner sa vie ?

Ils sont encore nombreux, ces influenceurs dont l’utilité est réfutée sur les réseaux sociaux. Et quelques-uns clament qu’il n’existe pas un métier d’influenceur, preuve qu’il n’est pas pleinement mesuré par la plupart.

Marketing d’influence, création de contenus, pages aux millions d’abonnés sur Instagram, Facebook, TikTok, YouTube existent bel et bien et ont besoin de ressources pour être entretenues. Et la fière allure qu’affichent les stars de médias sociaux même s’ils sont taxés quelques fois de vendeurs d’illusion en dit assez.

« Influenceur » : ce terme existe bel et bien sur Wikipedia et se dit d’une personne qui, par son statut, sa position ou son exposition médiatique, est capable d’influencer l’opinion, les habitudes de consommation de sa communauté. Et cela marche, car les entreprises et marques, des plus connues aux anonymes font recours à leurs services afin d’obtenir de la visibilité ou d’accroître leurs chiffres d’affaires.

Certains influenceurs ont vu leur vie s’améliorer complètement grâce à leurs contenus sur les réseaux sociaux. C’est le cas du sénégalais Khaby Lame qui a conquis la plus grande communauté imaginable à partir de contenus sur Tiktok dès 2020. Il est devenu le Tiktokeur le plus suivi et une vidéo publiée peut générer plus de 3 millions d’interactions en une semaine. Évidemment, les retombées financières sont alléchantes. Une vidéo lui rapporte de 70 000 à 180 000 euros. Son manager avoue être submergé de demandes de collaboration chaque jour.

Le jeune italien d’origine sénégalaise a déjà décroché d’énormes collaborations et contrats. Avec Hugo Boss par exemple, il en a eu un pour 450 000 euros, près de 295 millions de F Cfa et c’est rien quand on considère qu’un seul contenu lui rapporte plus de 45 millions de F Cfa, sans oublier la monétisation de ses pages.

Les jeunes qui ont conscience de la rémunération éventuelle via le marketing d’influence ont de plus en plus tendance à s’y tourner, seulement, parviendront-ils à être pertinents ? Et c’est là qu’on assiste à une course à la visibilité, parfois via de pratiques peu honnêtes tels que de faux buzz… De quoi ternir l’image de ce métier. Par ailleurs, si la majorité pense qu’il s’agit de gain facile, c’est un leurre, car tous ces contenus nécessitent de longues heures de travail !

Quand l’on parvient à arriver au sommet, il faut entretenir l’intérêt de sa communauté et puis finalement, penser à la suite, car les données changent avec le temps et sans un dynamisme conséquent, on finit par ne plus faire l’affaire !

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