Le contrat de 41 milliards FCFA remporté par China First Highway Engineering Co pour la construction de nouvelles voies à Douala marque une avancée significative dans l’aménagement urbain de la ville.
L’entreprise China First Highway Engineering Co (CFHEC) a récemment remporté un contrat de gré à gré d’une valeur de 41 milliards FCFA (environ 62 millions d’euros) pour la construction de 10 kilomètres de voies le long des berges du fleuve Wouri à Douala. Ce marché a été attribué par le maire de la ville, Roger Mbassa Ndine, et a reçu l’aval de la présidence de la République, conformément à l’article 109 du Code des marchés publics du Cameroun.
Le projet d’aménagement des voies comprend plusieurs composantes essentielles. Il inclut un quai principal de 2 x 2 voies avec un terre-plein central sur une longueur de 3900 mètres, ainsi que deux boulevards urbains de 2 x 2 voies qui permettront de relier la voie au rond-point Maetur sur 1700 mètres et d’étendre l’axe lourd de Bepanda sur 400 mètres. Le projet prévoit également une contre-allée de 1 x 2 voies et des bretelles cumulant un linéaire de 4000 mètres, ainsi que divers aménagements tels que des espaces marchands, des belvédères et des débarcadères.
Des infrastructures supplémentaires, telles qu’un mur de soutènement et des remblais adaptés aux zones marécageuses, seront également mises en place. Le projet inclut des pistes piétonnes et des voies de desserte, ainsi que des voies de déviation vers des zones de carrières identifiées et des passages à niveau pour faciliter la traversée des quartiers vers le fleuve Wouri.
L’aménagement des voies entre le rond-point Deido et le rond-point Maetur à Bonamoussadi vise à améliorer l’accès au centre-ville pour les habitants des arrondissements de Douala 3 et Douala 5. Ces zones souffrent actuellement de problèmes de circulation importants, exacerbés par des embouteillages fréquents. Ce projet devrait donc contribuer à fluidifier le trafic et à rendre les déplacements plus aisés pour les résidents.
Face à des contraintes budgétaires croissantes, la Communauté Urbaine de Douala (CUD) a dû explorer des alternatives pour financer ce projet d’envergure. En ce sens, un mémorandum d’accord a été signé entre le maire et CFHEC, marquant le début d’une coopération qui pourrait mener à la signature d’un marché de gré à gré. CFHEC est ainsi chargée de financer les travaux sous forme de prêt à la CUD, bien que les détails concernant le taux d’emprunt et les modalités de remboursement n’aient pas été divulgués.
Les travaux sont programmés pour une durée de vingt-quatre mois, avec une période de garantie standard de douze mois et une garantie décennale sur les ouvrages d’art.
CFHEC n’est pas un nouvel entrant sur le marché camerounais. L’entreprise a déjà réalisé plusieurs projets d’infrastructures routières dans le pays, y compris la construction de l’autoroute Douala-Yaoundé. La seconde phase de ce projet, évaluée à près de 900 milliards FCFA, vient d’être lancée, après une première phase qui a débuté en 2014 pour un coût de 350 milliards FCFA.
Ce nouveau contrat témoigne de l’engagement de la ville de Douala à améliorer son infrastructure routière et à répondre aux besoins croissants de ses citoyens. Alors que CFHEC continue d’étendre son empreinte au Cameroun, les résultats de ce projet, ainsi que son impact sur la mobilité urbaine, seront scrutés de près par les observateurs du secteur. Le financement innovant de ce projet pourrait également ouvrir la voie à d’autres initiatives similaires, nécessaires pour moderniser les infrastructures urbaines dans le pays.
