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Cameroun : de nombreux dossiers de créances fictives introduits au ministère des finances sont découverts !

Malgré les efforts consentis par le Ministère des finances (Minfi) camerounais pour l’apurement de la dette intérieure, les dossiers de requêtes se sont multipliés dans les bureaux de l’exécutoire financier. Ceci a donné lieu à un audit sur 20 années, du 1er janvier 2000 au 31 décembre 2019, lequel a révélé 5 656 dossiers frauduleux.

C’est le foisonnement des dossiers de créances introduits au Minfi pour paiements, soit 38 015, qui ont donné lieu au questionnement sur la véritable dette intérieure du pays. Au rang des créanciers fictifs, se trouvent des entreprises nationales et transnationales, des personnalités et même des institutions publiques de renom. Elles ont utilisé toutes sortes de voies frauduleuses pour obtenir des paiements indus.

L’opération de confirmation des dettes ayant débuté le 17 octobre dernier s’achèvera le 18 novembre, mais déjà, la justice se veut vindicative face aux supposés partenaires de l’état. Encore 32 359 créances doivent être confirmées, dont 2 622 dettes locatives et 29 737 créances diverses, à la direction générale du Budget.

En effet, tel qu’on peut le lire dans le quotidien camerounais EcoMatin, l’on enregistre des « doublons dans la liquidation des dépenses concernant le paiement des décomptes et des acomptes, des doubles emplois, l’inflation des reconductions frauduleuses de certaines créances déjà retenues par l’équipe comptable ou encore les fausses factures présentées en double avec des titres et des numéros similaires pour obtenir des paiements indus ». Autant de méthodes d’extorsion de l’état.

Au rang des grandes firmes, l’on a le groupe égyptien Arab Contractor au compteur duquel l’on enregistre 4 milliards de F Cfa de paiements fictifs, mais également trois entreprises chinoises : la China Construction and Communication Company (CCCC), la China Geo-engineering Corporation (CGC) et la China Water and Electric (CWE) qui complètent le tableau de la fraude pour une somme globale de plus de 8 milliards, soit 8 086 183 327 F Cfa.

La Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) entreprise parapublique quant à elle, a réclamé courant 2022 un montant de près de 917 millions pour 67 cas de créances, dont 37 avaient déjà été traités en cette même année et certains en cours d’acquittement.

La procédure suit son cours et de nombreux autres prestataires se prêtent au jeu de l’arnaque, raison pour laquelle le ministre camerounais des finances met en garde par un communiqué quiconque essaierait d’employer de telles manœuvres, dont les auteurs avérés sont dans les mailles de la justice.