La République centrafricaine accueille depuis mardi la 43ᵉ session ordinaire du Conseil des ministres de l’Union économique de l’Afrique centrale (UEAC). Cette rencontre, qui se tient à Bangui, constitue une étape clé avant la 16ᵉ session ordinaire de la Conférence des chefs d’État de la CEMAC, prévue mercredi.
Les ministres en charge de l’Économie, des Finances et du Plan des six pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) participent à ces travaux. Au programme figurent des thèmes stratégiques pour la région : la mobilisation accrue des ressources internes, le renforcement de la gouvernance économique et la définition de nouvelles orientations pour l’intégration régionale.
Parmi les points concrets examinés figurent l’harmonisation de l’évaluation des dépenses fiscales, la mise en place d’un comité régional chargé de la Stratégie de mobilisation des recettes fiscales intérieures (SMRFI), ainsi que l’adoption d’un mécanisme de sanctions visant les États qui ne respecteraient pas les règles de surveillance multilatérale. Ces mesures sont destinées à améliorer la discipline budgétaire et à renforcer les capacités financières de la zone.
« Cette session ministérielle traduit une volonté commune des États membres de consolider l’intégration régionale, de moderniser les institutions communautaires et de faire face collectivement aux défis économiques et sanitaires », a déclaré Lucas Abaga Nchama, ministre de l’Intégration régionale de la Guinée équatoriale.
Les ministres examinent également la situation financière de la CEMAC, les conclusions des réunions sectorielles, le statut du personnel communautaire ainsi que plusieurs nominations stratégiques au sein des institutions régionales, notamment à la Cour de justice, la Cour des comptes et la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC).
À la veille de la rencontre des chefs d’État, ces assises sont perçues comme un moment charnière pour renforcer la discipline économique et accélérer l’intégration sous-régionale. Les décisions qui en découleront devraient tracer les grandes orientations économiques et institutionnelles de la CEMAC pour les années à venir.
