Un tribunal malien vient de rejeter l’appel de Barrick Gold, confirmant la détention de quatre employés maliensaccusés de blanchiment d’argent et de violations fiscales. Ce bras de fer judiciaire symbolise la volonté de Bamako de reprendre la main sur son or, première source de devises du pays.
Le juge Samba Sarr a tranché : l’appel déposé par le géant canadien Barrick pour libérer ses collaborateurs arrêtés en novembre 2024 est infondé. L’entreprise, qui exploite la mine de Loulo-Gounkoto, l’une des plus productives du pays, rejette toute responsabilité. Son avocat, Alifa Habib Koné, évoque une manœuvre politique.
Le Mali, quatrième producteur d’or du continent, a extrait 72 tonnes en 2023, générant plus de 25 % des recettes fiscales nationales. L’État cherche à renégocier les contrats miniers et à réduire la dépendance aux multinationales. L’affaire Barrick illustre ce virage souverainiste, de plus en plus visible dans la zone CEMAC, où la pression monte sur les acteurs extractifs.