Lors d’une perquisition dans l’une des résidences de Sylvia Bongo Ondimba, première dame du régime déchu, plus de 200 milliards de F CFA en espèces, soit 304 millions d’euros ont été trouvés.
La trouvaille d’une somme si faramineuse, plus encore en espèces, relève d’un véritable scandale dans un pays où il est établi que le taux de chômage s’élève à 33,9% dont 8,2% vivent dans l’extrême pauvreté. Cette perquisition de liquidités est de loin supérieure à toutes celles effectuées depuis le putsch du 30 août chez des proches du pouvoir.
Déjà 457 milliards de F CFA ont été trouvés chez une poignée de personnes. Soit dans l’ordre de la gravité : 1,2 milliards chez l’ex- ministre de la santé Guy-Patrick Obiang; 4 milliards chez l’ex- directeur du Cabinet de Noureddin Bongo en la personne de Ian Ghislain Ngoulou; chez l’ex- porte-parole de la Présidence de la République Jessye Ella Ekogah, 7 milliards ; 10 fois plus chez Abdoul Oceni, ami intime de Noureddin Bongo, soit 70 milliards; 75 milliards chez Mohamed Ali Saliou, ancien directeur adjoint de Cabinet de la Présidence de la République;
100 milliards chez Me Kim, aide de camp de Sylvia Bongo ; et maintenant 200 milliards chez l’ex-première dame qui jusqu’ici revêtait la casquette de personne dévouée aux causes sociales. (Données chiffrées recueillies dans le site ivoirebusiness.net, ndlr).
457 milliards de FCFA, c’est choquant lorsqu’on pense aux réalisations possibles grâce à une telle somme : projets pourvoyeurs d’emplois, développement de l’agriculture vu la dépendance du pays à l’importation des denrées alimentaires, création de richesses, construction d’hôpitaux ou acquisition de matériels sanitaires de pointe, construction d’écoles ou aide à la scolarisation, fournitures d’eau et d’électricité dans certains quartiers, construction de bâtiments sociaux ou d’infrastructures civiles. En réalité, certaines banques n’ont même pas 200 milliards en caisse et il reste encore tellement à bâtir dans ce pays à fortes potentialités.