Ils ont entamé un mouvement d’humeur le lundi 10 juin 2019 dans les différentes 37 agences de la banque dans le pays.
La banque internationale du Cameroun pour l’épargne et le crédit (Bicec) traverse une crise en ce moment. Les employés ont décidé d’observer un mouvement d’humeur le lundi 10 juin. Une note affichée à l’attention des clients informe que « suite au préavis de grève déposé par la section syndicale d’entreprise, des perturbations en agence seront enregistrées en matinée au cours de ce mois de juin ».
En d’autres termes, pas possible pour les clients de la banque d’effectuer des transactions en matinée, jusqu’à ce que la direction générale accède aux requêtes des employés, à savoir le paiement des primes de cession de la Bpce à la Bcp. Les désagréments ont ainsi été observés lundi. Les clients n’ont pu profiter des services de la banque qu’à partir de 13h30.
En effet, le groupe français Banque populaire caisse d’épargne a décidé de céder ses parts à la Bicec (68,5%) au groupe marocain Banque centrale populaire (68,5%). Une prime correspondant à trois mois de salaire brut avait été promise au personnel de la Bicec pour ladite cession. Cependant, un doute pèse sur la finalisation de cette procédure, étant donné qu’une protestation a été émise et que le flou persiste autour de cette vente.
Deux avocats au barreau du Cameroun ont initié une procédure de protestation en vue d’assigner en référé d’heure en heure les dirigeants de la Bicec, de la Bpce, de la Commission des marchés financiers et la Cobac. Leur démarche vient s’insurger contre la non implication des nationaux dans le processus de cession de la Bicec. Pour eux, c’est une violation grave des principes de droit en vigueur au Cameroun.
La grève, quant à elle, a été levée après une rencontre entre les représentants du personnel et la direction qui se dit prête à donner un mois de salaire au lieu des trois promis. De nouvelles négociations devraient débuter ce mercredi 12 juin 2019.
