Le but est de réduire les tracasseries routières lors de l’acheminement des marchandises entre les deux pays.
Les autorités camerounaises ont décidé d’alléger les contraintes rencontrées par les transporteurs sur la route reliant le Cameroun au Tchad. En effet, 90% des importations du Tchad en direction de N’Djamena partent du Port autonome de Douala. Le problème, ce sont les postes de contrôle établis sur cet axe.
Une enquête de la Banque africaine de développement (BAD) publiée en avril 2019 a compté environ 60 postes de contrôle entre les deux villes (1500 km). Les routiers doivent systématiquement débourser entre 3.500 francs et 5.500 francs CFA à chacun de ces postes. Ce qui représente une importante poche de dépense aussi bien pour l’Etat tchadien que pour les particuliers. Par ailleurs, ces contrôles ont un impact sur la durée des voyages. Il faut compter entre 5 et 8 jours pour qu’un camion de transport de marchandises rallie N’Djamena, partant de Douala.
Cette préoccupation de la BAD a interpelé les autorités camerounaises, qui ont décidé de réagir. Le lundi 3 juin dernier, le gouverneur de la région de l’Est du Cameroun a adressé un courrier à tous les préfets de son territoire de compétence pour leur demander de « bien vouloir prendre, dans les meilleurs délais possibles, les dispositions qui s’imposent en vue de la réduction drastique des postes de contrôle situés sur les axes routiers » relevant de leurs unités de commandement respectives.
Cette décision devrait favoriser les échanges commerciaux entre le Cameroun et le Tchad et diminuer les multiples complications qui ont souvent justifié la grogne des transporteurs. Ceux-ci ont régulièrement dénoncé la corruption à laquelle ils font face sur cet axe.
Environ 78.000 camions mènent leurs activités sur le corridor Douala-N’Djamena.
